A vrai dire, c’est un de mes moments préférés. J’aime arriver tôt pour m’imprégner de l’ambiance des lieux. Il règne une atmosphère tellement particulière… une excitation mêlée d’appréhension…
C’est généralement l’occasion de faire de jolies images du domaine. Des plans « nature » pour poser le cadre et le contexte…
Avant que vous ne vous habilliez, j’aime filmer la robe, le costume, les accessoires…
Puis viennent vos préparatifs respectifs.
ELLE – Une retouche maquillage, une fleur dans les cheveux… puis le moment tant attendu où vous boutonnez votre robe, peut-être accompagnée de vos proches, témoins ou demoiselles d’honneur…
LUI – Chemise impeccable, boutons de manchette et noeud-papillon… ou pas… D’ailleurs, est-ce qu’on est sage chez les garçons pendant que les filles se font belles ?
Tendres, pudiques, romantiques, excentriques… quelles qu’en soient les couleurs, les émotions des préparatifs sont toujours au rendez-vous !
C’est le seul moment de la journée où les mariés ne sont pas ensemble. Des images inédites qu’ils ne découvriront qu’au travers du film. Des instants plein de tendresse que j’adore filmer et raconter…
conseils et astuces
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Préparatifs
Quels conseils donnerais-tu pour rendre le film des préparatifs véritablement cinématographique ?
Un principe de base, valable quelque soit le « chapitre » du film, c’est de varier les valeurs de plan.
Une tendance naturelle est de chercher les gros plans, les « close-up » qui vont permettre d’offrir de très jolis bokeh (flous d’arrière plan). Et effectivement ces images sont flatteuses, cependant comme toutes les bonnes choses, il ne faut pas en abuser.
Tout bon film se doit avant tout de raconter une histoire. Vous devez donc impérativement situer l’action. Où sommes-nous ?
L’utilisation d’une courte focale comme le 16 ou le 18mm permet d’embrasser un large espace, même avec peu de recul. Pensez ensuite à varier les valeurs de plan. Plan large, moyen, américain, jusqu’au fameux plante détail si cher à nos objectifs.
Une réflexion intéressante porte sur les mouvements de caméra. Un savant dosage de plans fixes, par exemple pour les champs / contre-champs, regards croisés entre le/la marié(e) et son témoin par exemple, et des mouvements de caméra comme un slide avec plan d’amorce, push-in / push-out pour l’emphase qu’ils apportent à l’histoire… N’hésitez pas à rechercher des angles originaux, plongée et contre-plongée, bird-eye, plans au ras du sol juste sur les pieds de quelqu’un qui passe… Ce sont autant d’outils à la disposition du réalisateur pour raconter et sublimer l’histoire, poser, suspendre ou rythmer en fonction de l’émotion que vous voulez susciter.
Il m’arrive souvent, si les circonstances le permettent, de « jouer » avec les mariés (surtout chez les hommes). S’ils acceptent par exemple de mettre deux fois leur veste, ça permet de faire 2 prises sous 2 angles différents et de réaliser un montage « multi-cam » comme si vous aviez plusieurs cadreurs… ultra-cinématique !
L’éclairage est bien sûr une composante majeure de l’image. Exploitez la lumière naturelle d’une fenêtre, et n’hésitez pas faire appel à un réflecteur ou une source supplémentaire comme un panneau LED pour déboucher une ombre, compenser un contre-jour ou accentuer une partie de votre image.
Mais surtout, soyez attentif, discret et bienveillant. Guidez la séance, mais quoi qu’il arrive, laissez les mariés « kiffer » ce moment unique qu’ils auront plaisir à revivre au travers du film.